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Les délices d'Oum Nadir
12 mars 2013

L’histoire des 3 philtres

 


 
  L’histoire des 3 philtres


  Il était une fois, à l’époque des   califes Abbassides, dans la capitale musulmane de Bagdad, un grand savant   connu pour sa sagesse.
 
  Cet homme avait passé sa vie à étudier le Coran et les paroles du Prophète et   il était très pieux.
 
  Jamais on ne l’entendait dire du mal de quelqu’un, se moquer des autres ni   répéter des paroles inutiles.
 
  Tout le monde l’aimait, car il avait toujours une parole gentille ou un   sourire pour les gens qu’il rencontrait, et il était toujours prêt à aider   les autres.
 
  Un jour, l’un de ses voisins vint le trouver :
 
  As-salamou alaykoum !
 
  Wa alaykoum as-salam wa-rahmatou llahi wa-barakatouhou, répondit le savant.
 
  Sais-tu ce qu’on vient de me dire à propos de ton ami Abdallah ? poursuivit   le voisin.
 
  Attends un peu, répliqua le savant. Je vois que tu brûles d’envie de me dire   quelque chose. Mais avant que tu me le dises, j’aimerais te faire passer un   petit test. Cela s’appelle le test des trois filtres.
 
  Des trois filtres ? S’étonna le voisin.
 
  Exactement, poursuivit le savant. Avant que tu ne me parles de mon ami, ce   serait une bonne idée de prendre le temps de filtrer ce que tu comptes me   dire. Nous allons faire passer ce que tu voulais me dire dans trois filtres :   ce qui en restera, tu pourras me le dire.
 
  C’est pourquoi j’appelle cela le test des trois filtres.
 
  Tu es prêt ?
 
  Oui, répondit l’homme, de plus en plus étonné. (En effet, quand il bavardait   avec ses voisins, il n’avait pas l’habitude de prendre tant de précautions).
 
  Commençons, dit le savant.
 
  Le premier filtre est celui de la vérité.
 
  As-tu bien vérifié que ce que tu veux me dire est vrai ?
 
  Non, répondit l’homme. En fait on vient juste de me le raconter et…
 
  Bien, dit le savant.
 
  Donc, tu n’es pas du tout sûr que ce soit vrai.
 
  Le filtre de la vérité n’a pas gardé ce que tu voulais me dire.
 
  Essayons maintenant le second filtre, celui du bien.
 
  Est-ce que ce que tu voulais me dire sur mon ami est quelque chose de bien ?
 
  Euh, non, au contraire…
 
  Ah, poursuivit le savant.
 
  Donc tu voulais me dire quelque chose de mal sur mon ami, mais tu n’es pas   certain que ce soit vrai.
 
  Je ne sais pas si je vais pouvoir t’écouter…
 
  Mais peut être que tu réussiras quand même le test, car il reste encore un   filtre : le filtre de l’utilité.
 
  Si tu me dis ce que tu voulais me dire sur mon ami, est-ce que cela me sera   utile ?
 
  Euh bien…non, pas vraiment.
 
  Alors, conclut le savant, si ce que tu voulais me dire n’est pas vrai, n’est   pas bien et n’est même pas utile, ce n’est pas la peine de me le dire, tu ne   crois pas ?
 
  Les paroles peuvent faire beaucoup de mal , et il ne faut pas les répandre   n’importe comment. Une parole qui n’est ni vraie, ni bonne ni utile ne vaut   pas la peine d’être dite.
 
  Alors avant de te dire quelque chose, ou de répéter ce qu’on t’a raconté,   n’oublie pas de soumettre tes paroles au test des trois filtres !
 
  Cela t’évitera certainement des péchés.
 
  Allah nous dit dans le Coran :
 
  يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا يَسْخَرْ قَومٌ مِّن قَوْمٍ عَسَى أَن   يَكُونُوا خَيْرًا مِّنْهُمْ وَلَا نِسَاء مِّن نِّسَاء عَسَى أَن يَكُنَّ   خَيْرًا مِّنْهُنَّ وَلَا تَلْمِزُوا أَنفُسَكُمْ وَلَا تَنَابَزُوا   بِالْأَلْقَابِ بِئْسَ الاِسْمُ الْفُسُوقُ بَعْدَ الْإِيمَانِ وَمَن لَّمْ   يَتُبْ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ
 
  traduction rapprochée :
 
  «O vous qui croyez !   Ne vous moquez pas les uns des autres, car il se peut que ceux-ci soient   meilleurs que ceux-là. Que les femmes ne se moquent pas les unes des autres,   car il se peut que celles-ci soient meilleures que celles-là. Ne vous   calomniez pas les uns les autres, et ne vous donnez pas de sobriquets   injurieux. Quel vilain mot que « perversion », quand   on a déjà la foi. Ceux qui ne se repentent pas, voilà les injustes.» (Sourate   49, verset 11)
 
  Le voisin, un peu confus, rentra   chez lui et réfléchit longuement aux paroles du savant. Depuis ce jour, il   étonna ses voisins en cessant d’écouter les bavardages inutiles, et en   demandant à ceux qui voulaient lui raconter quelque chose :
 
  « Attends un peu, ce que tu vas me dire, est-ce que c’est vrai ? est-ce que   c’est bien ? est-ce que c’est utile ? ».
 
  Et c’est ainsi que cet homme, dont les gens avaient l’habitude de se méfier à   cause de sa mauvaise langue, devint aimé et respecté de tous…

 

 

 

 

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